Votre parcours professionnel ?
Après avoir passé mon bac en Guadeloupe, j’ai suivi des études de droit dans l’hexagone, à la suite desquelles j’ai rejoint un cabinet de conseil juridique et fiscal en tant que conseil puis avocat. J’y suis resté près de 6 ans.
En 1996, je suis rentré en Guadeloupe, où j’ai fondé le Cabinet Ferly, devenu CQFD AVOCATS, depuis 2021. Basé à Pointe-à-Pitre, il comprend un bureau secondaire à Saint-François. J’ai une équipe de sept personnes, dont une avocate, une juriste et une clerc. Je suis aussi médiateur, inscrit sur la liste de la Cour d’appel de Basse-Terre.
Votre implication dans d’autres activités ?
Le développement de mon cabinet me laisse, aujourd’hui, peu le temps, mais je me suis beaucoup impliqué dans la profession.
J’ai été plusieurs fois élu au conseil de l’Ordre, où j’ai occupé des postes de secrétaire et de trésorier.
J’ai été animateur régional de l’ENADEP, l’école nationale de droit et de procédure qui s’occupe de la formation du personnel des avocats, enseignant au CNAM, président de l’Union des Jeunes Avocats.
J’ai maintenant une activité mutualiste importante, puisque je suis administrateur de la Mutuelle des Professions Judiciaires, dont j’ai été un temps président national.
Votre région et ce qu’il faut absolument découvrir ?
Il y a deux endroits qui me parlent tout particulièrement.
En premier lieu, la Pointe des Châteaux, qui tire son nom du fait que les Capucins s’y étaient installés. Situé à Saint-François, c’est un monument naturel d’une grande fragilité, parce que menacé par le réchauffement climatique et la montée des eaux. Ma famille en est originaire. C’est là que mon lombric est enterré, comme on dit en Guadeloupe, et que se trouvent une grande partie de mes racines.
J’aime aussi beaucoup le Mémorial ACTe, à Pointe-à-Pitre. C’est le seul monument dans les Caraïbes à rappeler que nous sommes issus de la traite négrière, l’un des plus grands crimes du monde. Il s’agit d’un monument d’une très belle architecture, très symbolique, qui, sans être vraiment muséal, propose une interprétation du monde à travers l’esclavage.
Vos hobbies et vos passions ?
Il y en a deux, principalement.
Tout d’abord, le iaido, un art martial japonais que je pratique depuis presque 20 ans, à raison de trois fois par semaine, et que j’enseigne aujourd’hui. Il apprend l’humilité et développe des valeurs personnelles extrêmement fortes, telles que la rigueur et le respect. C’est l’art des samouraïs : il est basé sur l’action de dégainer le sabre et de frapper en un seul geste. Tout est centré sur le kata, c’est-à-dire la reproduction d’un combat. Les gestes sont très précis et l’évolution des pratiquants tient à la qualité de leur exécution.
J’ai pour autre passion l’écriture. Je suis modestement poète. J’ai publié, en 2023, un recueil intitulé Arpentages. Ma poésie raconte l’importance d’être soi-même dans un monde complexe qui veut tout uniformiser. C’est une ode au vivre ensemble dans la différence et le respect des cultures. Mon immense fierté est que Simone Schwarz-Bart, immense écrivaine, Guadeloupéenne, a accepté de préfacer cet ouvrage. Je viens de terminer mon deuxième recueil, qui devrait sortir en fin d’année.
Votre rôle de Correspondant régional AMPHITÉA ?
J’occupe cette fonction depuis 2010. Elle représente le complément assez naturel du poste de président de la Mutuelle des professions judiciaires (membre du groupe AG2R), que j’ai occupé par le passé.
En tant que Correspondant régional AMPHITÉA, il s’agit pour moi de faire comprendre aux habitants de ma région l’importance de la prévoyance. Car, à mes yeux, il faut de la protection pour pouvoir créer avec sérénité. De ce point de vue, AMPHITÉA fait un travail immense d’explication.
Une anecdote en lien avec AMPHITÉA ?
Je n’ai pas d’anecdotes particulières qui me reviennent, mais des fous rires avec des gens que rien ne me destinait à connaître. AMPHITÉA est une grande famille qui touche tous les territoires de la République. J’ai découvert des métiers extraordinaires, des gens formidables, des gens investis. Pour moi, c’est le plus remarquable.