Concernant le risque de récession mondiale, Philippe Brossard, note : « S’agissant d’une crise exogène à l’économie et à la sphère financière, il est probable que ses effets ne seront pas durables, même s’il est difficile d’en prévoir le terme ». « Il faudra désormais attendre environ 2 mois pour comprendre et mesurer la trajectoire de cette crise économique, politique et sanitaire. »
Autre constat : « les effets négatifs seront d’autant moins importants que les mesures budgétaires et monétaires s’annoncent vigoureuses. »
Selon Philippe Brossard, une baisse des taux courts et longs est probable, « les rendements des actifs en euro des assureurs vie poursuivront donc vraisemblablement leur baisse en 2020 et les années suivantes ».
« Les actions peuvent-elles encore baisser ? s’interroge le chef économiste d’AG2R LA MONDIALE. Tant que l’épidémie ne paraît pas maîtrisée, notamment aux États-Unis, la volatilité des marchés devrait rester élevée. Les perspectives de résultat pour 2020 vont se dégrader. Les marchés seront cependant soutenus par les politiques macroéconomiques et la baisse des taux courts et longs. »
Et de conclure : « Les niveaux actuels de valorisation, avec un taux de dividende proche de 4% pour les entreprises de la zone euro, n’ont rien d’excessifs, au contraire. Ils incitent à conserver les portefeuilles actuels, voire à préparer un renforcement progressif, pour les investisseurs se situant dans une perspective de long terme, à même de supporter la volatilité inhérente à ces marchés ».