« La crise sanitaire a montré en particulier la nécessité de renforcer la prévoyance, de prendre en compte les enjeux de longévité et environnementaux. »
André Renaudin, directeur général d’AG2R LA MONDIALE
I – Les Français et la crise
La crise du coronavirus a impacté la vision de l’épargne des Français, dont 22 % affirment avoir épargné “plus que d’habitude” durant la pandémie. C’est particulièrement vrai chez les jeunes. Principales raisons invoquées : l’absence d’envie de consommer (38 %), la crainte de tomber malade (13 %), ou de perdre son emploi (12 %).
Concernant l’utilisation de leur épargne, 41 % des sondés mettent en avant l’intention de la conserver afin qu’elle soit mobilisable à tout moment. Ce goût pour la liquidité s’accompagne d’une aversion au risque : au palmarès des placements, l’immobilier locatif (61 %) et l’assurance-vie (48 %, en baisse de 3 points) devancent le placement « actions » (37 %, en recul de 8 points).
Concernant la retraite, près de 44 % des retraités interrogés estiment disposer d’une pension suffisante pour vivre correctement, alors que 72 % des non retraités craignent le contraire. Quant au projet de réforme, 19 % des Français interrogés souhaitent que le texte soit repris pour être mis en œuvre en totalité. Les 31 % favorables à un projet rectifié acceptent le régime par points, mais à condition que l’on abandonne l’âge pivot.
Parmi les 53 % de Français préoccupés par la dépendance, 70 % sont favorables à la mise en place d’un contrat dépendance, (mais celui-ci devrait être facultatif pour 53 %).
« La préférence absolue pour la liquidité apparait comme le fil rouge de ces études tout comme la recherche de protection ainsi que l’aversion aux risques. »
Jean-Pierre Thomas, président du Cercle de l’Épargne
II – Les entreprises et la crise
L’imprévisibilité de l’activité renforce l’importance de la protection individuelle des entreprises et des TNS, dont 60 % craignent trois familles de risques :
- la crise sanitaire actuelle et ses conséquences (95 %),
- l’instabilité réglementaire et sociale (82 %),
- l’accélération des transformations du monde (64 %).
Dans cette catégorie d’actifs, l’imprévisibilité et la complexité du système de protection sociale perturbent la lisibilité de leur pension de retraite tout en renforçant la nécessité de disposer d’une protection individuelle. Près de 6 individus sur 10 craignent en effet de ne pas avoir une pension de retraite suffisante. Ce taux tend à s’accroître à mesure que diminue la taille de l’entreprise.
Côté réforme des retraites, 71% des entreprises sont favorables à sa mise en œuvre, avec pour 40% une préférence pour l’abandon de l’âge pivot.
Face à un système de retraite trop complexe, l’assureur apparaît comme un interlocuteur privilégié pour 54 % des TNS et des entreprises.
Dans ce contexte d’insécurité croissante, 41 % des sondés attachent aujourd’hui plus d’importance aux contrats qui sécurisent leur avenir : prévoyance, dépendance et retraite supplémentaire : 5% des entreprises et des TNS se disent favorables par exemple à la mise en place d’une assurance dépendance, de préférence facultative pour 4% d’entre eux.
«L’émotion suscitée par la fragilité des personnes âgées et des institutions qui les accueillent appelle une réponse : c’est la reconnaissance de la dépendance comme risque social fondamental. »
Pierre Geirnaert, président d’AMPHITÉA
Chiffres clés
GRAND PUBLIC
• Près des deux tiers des Français (65 %) estiment qu’il est opportun d’épargner pour faire face à d’éventuelles difficultés quand un tiers pensent utiliser leur épargne pour consommer.
• 41 % des sondés privilégient la liquidité en souhaitant que leur épargne soit mobilisable à tout moment.
• 32 % des Français estiment que leur pension est ou sera suffisante pour vivre correctement.
• Face à la question de la dépendance des personnes très âgées, 70 % des sondés sont favorable à la mise en place d’une couverture complémentaire.
ENTREPRISES ET TNS
• 6 entreprises ou TNS sur 10 ont une activité plus soumise aux aléas qu’avant du fait de la pandémie (95 %), de l’instabilité règlementaire et sociale (82 %) et de l’accélération des transformations du monde (64 %).
• Le système de protection sociale est aussi un sujet d’attention majeur : système actuel des retraites complexe (83 %), non pérenne (76 %), absence de visibilité du futur système (75 %) et plus globalement imprévisibilité du système de protection sociale liée à des paramètres instables (78 %).
• Près de 6 individus sur 10 craignent de ne pas avoir une pension de retraite suffisante.
• 41% des répondants accordent plus d’importance qu’avant aux contrats de prévoyance.
Retrouvez la web émission du 18 novembre 2020