Dans un contexte marqué par la crise sanitaire, la santé constitue plus que jamais un sujet d’intérêt majeur pour les Français, toutes classes d’âges confondues.
La quasi-totalité d’entre eux (98%) estime qu’il s’agit d’un capital que l’on doit gérer et préserver au quotidien.
Des pratiques et des facteurs de risque clairement identifiés
Conscients de l’influence des habitudes quotidiennes sur leur santé, ils identifient la consommation de drogues dures (94 % des sondés), de tabac (93 %), d’alcool (91 %), une mauvaise hygiène alimentaire (93 %) et le stress lié à des raisons professionnelles (91%), comme les principaux facteurs de risque. Certains comme la pollution ou encore une longue exposition aux écrans, sont jugés plus importants qu’il y a 20 ans et renvoient à des enjeux de sociétéì plus récents.
Toutefois, les actions à mener sont inégalement mises en œuvre. En effet, si une majorité de Français affirment veiller à limiter sa consommation de tabac (83 %) et d’alcool (81 %), ils sont moins nombreux à manger 5 fruits et légumes par jour (68 %) et à pratiquer une activité physique ou sportive (66 %).
Les facteurs économiques et sociaux jouent également un rôle important. Ainsi, 89 % des Français considèrent que le manque d’argent est susceptible d’avoir un impact sur leur état de santé, au même titre que le fait d’être au chômage (83 %) et l’impression d’insécurité (81 %). L’isolement par rapport aux enfants et le fait de vivre habituellement seul constituent également des sources de préoccupation significatives.
Une forte confiance dans les professionnels de santé et les institutions
Fait marquant, la pandémie n’a pas altéré la confiance des Français à l’égard du système de santé : 70% des sondés jugent qu’il fonctionne bien. Près de 95% des personnes interrogées font confiance aux médecins et aux pharmaciens. S’agissant des acteurs institutionnels, seules la Sécurité sociale et les mutuelles recueillent trois quarts d’opinions positives.
Si les Français témoignent d’un fort besoin de conseils et d’accompagnement pour mieux gérer leur santé au quotidien, notamment pour améliorer la qualité du sommeil (69 %) et la nutrition (67 %), ils éprouvent une certaine défiance aÌ l’égard d’émetteurs potentiels, parmi lesquels les médias traditionnels et les réseaux sociaux.
Concernant la médecine prédictive, les sentiments sont partagés. Alors que seul un tiers des Français déclare en avoir entendu parler, 60% d’entre eux ont un a priori positif et souhaiteraient connaître leur niveau de probabilitéì de contracter une maladie grave afin d’agir le plus en amont possible. Cependant, plus des trois quarts des sondés craignent que leurs données soient utilisées à des fins commerciales, notamment par les GAFA (Google, Apple, Facebook ou Amazon) ou qu’elles donnent lieu à des dérives scientifiques sur le plan génétique.
Quelle perception dans les régions ?
- Plus de 80 % des habitants des régions Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne–Franche- Comté, Occitanie et Provence-Alpes-Côte d’Azur jugent qu’il est important d’avoir une activité intellectuelle régulière pour préserver son état de santé.
- En Bretagne et en Nouvelle-Aquitaine, le niveau de confiance dans le système de santé est supérieur à la moyenne nationale (70 %), puisqu’il s’établit respectivement à 72 % et 77 %. En revanche, seuls 63 % des habitants de la région Centre-Val de Loire estiment qu’il fonctionne bien.
- La région Grand Est est la seule où les personnes interrogées considèrent que l’impression d’insécurité (82 %) joue un rôle plus important sur leur état de santé que le fait d’être au chômage (81 %). Par ailleurs, dans les Hauts-de-France, 81 % des sondés pensent que l’isolement par rapport aux enfants constitue un facteur prépondérant, contre 77 % à l’échelle nationale.
- Les habitants d’Île-de-France sont les mieux informés en matière de médecine prédictive : 42 % en ont déjà entendu parler contre 33 % en moyenne pour l’ensemble des Français. A contrario, dans les Pays de la Loire, seulement une personne sur quatre maîtrise cette notion.
- En Normandie, l’utilisation des données génétiques par les employeurs, les banques ou les assureurs avant la signature d’un contrat ou d’un emprunt figurent parmi les principaux risques liés à la médecine prédictive (76 %).
L’émission du mardi 5 octobre a permis d’aborder le thème « La santé tout au long de la vie ».
La santé est avant tout une affaire de prévention. Elle se décline tout au long de la vie, depuis l’école pour les plus jeunes jusqu’au logement pour les plus âgés.
Les entreprises sont également un des lieux clés de cette politique de prévention. Comment concilier plus efficacement la responsabilité individuelle, le rôle de l’entreprise et l’engagement à l’échelle de toute la société ?
Une émission animée par Laurent Bazin en présence de :
• David Gruson, Directeur Programme Santé Jouve – Fondateur Ethik-IA,
• Laurent Chambaud, Directeur de l’École des Hautes Études en Santé Publique (EHESP),
• Philippe Dabat, Membre du Comité de direction Groupe en charge des assurances de personnes et de la distribution d’AG2R LA MONDIALE
• David Giovannuzzi, Directeur des accords de branches d’AG2R LA MONDIALE.
Le débat s’est poursuivi par un échange autour de deux initiatives concrètes en matière de prévention santé : Branchez-vous santé et Vivons Vélo, en présence de Xavier Hauret, Chef de projets prévention d’AG2R LA MONDIALE et Camille Sohier, Responsable de l’activité sponsoring d’AG2R LA MONDIALE.