Cette nouvelle enquête, menée en septembre 2021 sur un échantillon représentatif de la population hexagonale de plus d’un millier de personnes, est intéressante car elle est fortement marquée par les impacts de la crise que nous connaissons depuis mars 2020.
Prudence et attentisme, sécurité et conformisme en matière d’épargne, mais aussi parfois immaturité en ce qui concerne la retraite… voilà en résumé ce que l’on peut dire sur les réponses obtenues. L’analyses de nos experts dans ce débat animé par Claudette Vaïtilingom, journaliste et adhérente AMPHITÉA.
L’émission intégrale
Question n°1
Les Français ne sont pas pressés d’utiliser l’énorme cagnotte amassée pendant la crise sanitaire évaluée à 157 milliards d’euros.
L’enquête montre que près de la moitié des Français ne souhaite pas piocher dans cette épargne constituée au plus fort de la crise de la Covid.
Alors, est-ce par méfiance, par peur de manquer ou pour avoir de l’argent mobilisable à tout moment ?
Question n°2
On observe que tous les Français ne sont bien sûr pas égaux en matière d’épargne. Si 27% des personnes interrogées disent avoir économisé davantage durant la crise, elles sont 20% à avoir épargné moins, et 53% déclarent n’avoir épargné « ni plus, ni moins ». Est-ce à dire, vue l’importance de la cagnotte, que ceux qui ont pu économiser ont mis beaucoup de côté ?
Question n°3
La hiérarchie des placements n’a apparemment pas beaucoup bougé : en cas d’investissement, on choisit d’abord l’immobilier devant l’assurance-vie, les actions et le livret A.
Par ailleurs, les investissements dans l’économie réelle sont encore trop négligés au profit des placements plus « statiques », comme le livret A pour les plus modestes ou l’immobilier pour les plus nantis. Pourquoi les Français continuent de miser sur des placements qui rapporte peu ? Et pourquoi le livret A a-t-il toujours « la côte » ?
Question n°4
Parmi les placements préférés des Français, on retrouve toujours l’assurance-vie. Avec aujourd’hui plus de 1 800 milliards d’encours, elle continue d’être plébiscitée, notamment pour les placements en unités de compte. Pourquoi l’assurance-vie reste encore un placement de choix aujourd’hui ? Les unités de compte permettent-elles de compenser la baisse des rendements des placements en euro ?
Question n°5
Parmi le choix dans les nouveaux placements, il y a le fameux « bitcoin » qui progresse notamment chez les moins de 35 ans. Il gagne 7 points entre 2019 et 2021.
Quels sont les facteurs qui peuvent expliquer cette étonnante conversion d’une monnaie pour « geek » et spéculateurs, dans laquelle nombre d’épargnants placent une partie de leurs actifs ? Est-ce un effet de mode ou le début d’un nouveau mode d‘investissement dont il faut tenir compte ?
Question n°6
Les Français, surtout en période électorale, sont très attentifs aux mesures concernant la fiscalité de l’épargne.
En la matière, quelles sont leurs attentes en particulier en matière de succession ou de donation ?