Travailleurs indépendants : des électeurs courtisés
Etant environ 3 millions en France (en 2019 selon l’Insee), les travailleurs indépendants constituent un électorat non négligeable. D’autant que plus d’un quart d’entre eux gagnent moins de la moitié du Smic annuel et qu’ils ont donc des raisons d’être désabusés…
Emmanuel Macron propose donc de baisser les charges de ceux qui gagnent l’équivalent du Smic, afin de leur faire gagner environ 550 euros de plus par an.
Exonération de charges toujours du côté de Jean Lassalle qui veut ainsi favoriser les TPE et TPI lors de l’embauche de leurs deux premiers salariés.
L’exonération proposée par Valérie Pécresse concerne, elle, la plus-value réalisée lors de la cession ou de la transmission d’un fonds de commerce.
Plus large, Nicolas Dupont-Aignan vise une exonération de 90 % (au lieu de 70 % actuellement) des droits de succession sur les entreprises.
Marine Le Pen entend exonérer de charges patronales les entreprises qui accepteraient d’augmenter les salaires de 10 %, jusqu’à 3 fois le Smic. Et elle veut aussi exonérer d’impôt sur les sociétés les jeunes entrepreneurs de moins de 30 ans durant leurs cinq premières années d’exercice.
Assurance vie : le statut fiscal en question
Avec un encours, fin février, de 1 858 milliards d’euros, en hausse de 3,1 % sur un an, l’assurance vie demeure, plus que jamais, le placement financier préféré des Français. Ceux-ci apprécieront donc à leur juste valeur les propositions des candidats à la présidentielle.
D’un côté les candidats du centre et de la droite prônent un statu quo et souhaitent conserver à l’assurance vie son statut fiscal privilégié.
De l’autre, les candidats de gauche sont plus abolitionnistes, comme Fabien Roussel qui veut la fin du régime fiscal dérogatoire ou comme Jean-Luc Mélenchon qui veut taxer l’épargne investie à l’étranger.
Plus réservée, Anne Hidalgo rejoint les chantres de la stabilité.
Épargne : Livret « « vert » fonds souverain…
Rarement dans l’histoire les Français auront mis autant de l’argent de côté que depuis le début de la pandémie de la Covid-19. Les propositions ne sont pourtant pas excessivement nombreuses à son sujet dans les programmes électoraux.
Alors que, par exemple, Valérie Pécresse a annoncé son intention de fusionner le Livret A et le livret de développement durable et solidaire (LDDS) dans un nouveau Livret « vert », Marine Le Pen veut, de son côté, orienter l’épargne des français vers les secteurs stratégiques et innovants de notre économie en créant un fonds souverain dont le taux serait garanti.