Si vous êtes titulaire d’un Plan d’Épargne Retraite (PER), vous êtes concerné (e) par l’optimisation de fin d’année.
Lancé en octobre 2019 par la loi PACTE pour inciter les Français à mettre de l’argent de côté pour leurs vieux jours, le PER, offre aux salariés comme aux travailleurs non-salariés, la possibilité de déduire leurs versements de leur revenu imposable.
Deux limites ont toutefois été posées à ce dispositif : d’une part, une “enveloppe fiscale” (autrement dit un plafond du montant des versements) est dévolue à chaque contribuable, d’autre part, seuls les versements effectués avant le 31 décembre sont déductibles des revenus de l’année.
Décembre est donc un mois stratégique pour faire le point en vous posant deux questions :
- ai-je consommé toute mon enveloppe de l’année ?
- ai-je les moyens d’effectuer des versements complémentaires exceptionnels pour optimiser cette enveloppe et payer moins d’impôt sur le revenu l’an prochain ?
À qui vous adresser ?
Votre conseiller AG2R LA MONDIALE est là pour vous aider à calculer le montant de votre enveloppe fiscale, mais aussi pour chiffrer le gain associé au versement exceptionnel que vous envisagez.
Dans un contexte économique et politique toujours plein d’incertitude, il est plus que jamais intéressant de faire un point global avec votre conseiller sur les opportunités qui s’offrent à vous.
C’est le message que porte Franck Gisclard, chargé de mission à la direction du réseau chez AG2R LA MONDIALE.

Franck Gisclard, chargé de mission à la direction du réseau chez AG2R LA MONDIALE
L’avis de l’expert
« Devant l’instabilité politique, c’est à moi de prendre soin de moi »
Quel est le contexte global de cette optimisation de fin d’année 2025 ?
Après des dizaines d’années où les lois de finances étaient votées avec une grande régularité, nous avons connu une première période de turbulence avec la loi de finances pour 2025 qui n’a été opérationnelle qu’en début d’année. Et voilà que celle pour 2026 est à nouveau marquée par l’incertitude.
Le malaise n’a donc rien d’exceptionnel, il s’installe et cela renforce le sentiment d’insécurité pour les épargnants. La France n’est pas la seule concernée par cette instabilité : la Belgique et l’Espagne par exemple connaissent le principe de fonctionner sans votes de loi de finances.
Mais chez nous, cet environnement très mouvant entraîne une crise de confiance. Citons juste un récent sondage de Yomoni selon lequel 63 % des Français ne croient plus à notre système de retraite par répartition. Un pourcentage assez violent !
Que vont faire ou que font les épargnants ?
Si on additionne l’instabilité de notre environnement budgétaire et financier avec la perte de confiance dans la répartition, alors on obtient une tendance à la prise en main individuelle, par chacun, de son avenir.
C’est un peu comme si nous nous disions : devant la faillite des politiques, c’est à moi de prendre soin de moi et de mes proches.
On parle souvent d’optimisation fiscale, mais vous réfutez cet adjectif…
Oui, ce que l’on peut optimiser en fin d’année, c’est sa retraite future ! Et en fait d’optimisation, on ne fait que rattraper, compenser, les pertes que les réformes des retraites successives nous ont occasionnées.
D’ailleurs les enveloppes de déductibilité ne font pas partie des niches fiscales ! Elles sont là pour amortir l’impact des précédentes réformes et il est logique qu’elles soient déductibles, de la même façon que les cotisations obligatoires – régime de base, Agirc-Arrco… – qui servent à financer nos retraites sont déductibles de notre revenu imposable.
Existe-t-il d’autres facteurs qui renforcent encore l’intérêt de réfléchir à cette optimisation de fin d’année ?
Oui, j’en vois quatre.
Premièrement, depuis 2024, nos avis d’imposition affichent la tranche marginale d’imposition. Cette innovation permet de mesurer facilement l’impact d’un versement : si je verse 100 euros sur mon PER et que mon taux marginal d’imposition est de 30 %, je sais que l’opération ne me coûtera, après déduction fiscale, que 70 euros.
Deuxièmement, il est possible, depuis 2007, de rattraper dans sa déclaration de revenus, les déductions non réalisées au cours des trois années précédentes, N-1, N-2 et N-3.
Pour les revenus 2025 que l’on déclarera en 2026, il est donc possible de verser cette année par rapport aux revenus de 2024, mais aussi de pouvoir utiliser les plafonds non consommés au titre des revenus 2023/2022 et 2021.
L’optimisation de fin d’année est l’occasion de ne pas passer à côté de la possibilité de rattraper 2021, sinon celle-ci sera définitivement perdue et avec elle, la possibilité de compenser une part des impacts des réformes passées sur ses droits à retraite.
Troisièmement, il faut savoir que ce rattrapage est mutualisé au sein du couple. Si l’un des conjoints a rattrapé la totalité de ses déductions, il faut vérifier si l’autre conjoint n’a pas droit à quelque chose. Il y a là un élément stratégique intéressant.
Enfin, quatrièmement, depuis septembre 2025, le taux de prélèvement à la source est automatiquement individualisé entre les conjoints d’un même foyer. Chacun connaissant désormais son taux de prélèvement, peut mesurer tout l’intérêt qu’il peut y avoir à souscrire un PER individuel.
Votre conseiller AG2R LA MONDIALE est là pour vous aider dans cette démarche. Alors n’hésitez pas à le contacter !