Votre parcours professionnel ?
En 2010, après avoir été responsable de patrimoine dans une société d’économie mixte durant plusieurs années, j’ai fait le choix de l’aventure : j’ai créé ma propre structure, Terre du Sud, qui est aujourd’hui un groupe composé d’une société de construction, d’une société de transport de personnes et d’une société immobilière, spécialisée dans la gestion locative et l’achat. Une société dédiée à la promotion immobilière verra le jour en 2025.
J’ai cédé à mes enfants les structures Terre du Sud en 2023 (pacte DUTREIL), mais je les accompagne toujours. Je le ferai jusqu’en 2026.
Votre implication dans d’autres activités ?
J’ai flirté avec le monde politique jusqu’à l’âge de 30 ans, pour aujourd’hui me consacrer exclusivement au monde économique.
Je le fais comme vice-président de la CAPEB (Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment) de La Réunion, et comme président de l’ARFAB (l’association pour la formation dans l’artisanat du bâtiment, affiliée à la CAPEB).
Je suis également juge consulaire au tribunal de commerce de Saint-Pierre.
Et pour faire honneur à AMPHITÉA, qui a noué un partenariat avec 60 000 Rebonds, je suis aujourd’hui référent de l’antenne de 60 000 Rebonds à La Réunion. Cette association est importante, car elle permet à des chefs d’entreprise qui ont fait faillite de rebondir.
Votre région et ce qu’il faut absolument découvrir ?
La Réunion mérite son surnom d’île intense.
Nous avons la mer, la montagne, et notre monstre apprivoisé, le volcan.
À quelqu’un qui ne connaîtrait pas notre île, je serais chauvin, et lui dirais de venir à Saint-Leu. C’est ma ville, qui est d’une grande richesse en termes de paysages et d’histoire.
C’est ici qu’a notamment eu lieu la première révolte des esclaves.
Des personnalités en sont originaires, comme Jacques de Châteauvieux, qui a créé le premier groupe réunionnais coté en bourse.
Je conseillerais aussi d’aller dans le sud sauvage, pour admirer la côte de Saint-Philippe.
Là-bas, il y a très peu d’habitations, et c’est magnifique. Mon fils vient passer les vacances de Noël et nous prévoyons justement d’aller nous y oxygéner.
Vos hobbies et vos passions ?
Ce qui me motive, c’est de me mettre au service de l’artisanat. En effet, je suis convaincu qu’on est plus fort à plusieurs. C’est d’ailleurs ce qui est écrit en signature de nos mails Terre du Sud : « Ensemble plus fort » !
Sinon, comme tout bon Créole, il m’arrive de me mettre à la cuisine. Mais attention, pas la cuisine au gaz, celle au feu de bois, que l’on peut entendre et voir.
Parmi les recettes que j’affectionne, il y a la baba figue, la fleur du bananier, que je prépare avec de la viande (voir recette). Ou le cari de canard à la bière. Ces deux plats sont exquis !
Votre rôle de Correspondant régional AMPHITÉA ?
Cela ne fait que depuis 2022 que je suis Correspondant régional. Je suis donc tout nouveau, j’apprends. C’est une fonction enrichissante, car nous sommes là pour nous interroger sur l’intérêt des contrats. Nous le faisons autour de vraies valeurs.
Recette du Cari baba figue boucané
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Ingrédients
• 2 babas figues (fleur du bananier)
• 250 g de boucané ou de lard paysan
• 4 tomates
• 2 oignons
• 5 gousses d’ail
• 2 cm de gingembre frais
• 3 piments oiseau (Facultatif)
• 1 cc de curcuma (safran peï)
• Vinaigre blanc pour nettoyer les babas figues
• Huile neutre de type tournesol
• Sel, poivre
Préparation
- Découpez le boucané ou le lard paysan en morceaux et réservez.
- Émincez les oignons et réservez.
- Découpez les tomates en petit dés et réservez.
- Dans un mortier, pilez ensemble l’ail, le gingembre et éventuellement les petits piments avec un peu de gros sel.
- Effeuillez les baba figues et gardez uniquement leur cœur que vous hachez finement.
- Trempez les baba figues hachées dans un saladier d’eau vinaigré pendant deux heures environ pour enlever leur amertume puis égouttez les en les pressant avec les mains ou dans un torchon.
- Blanchir ensuite les lamelles de baba figues dans de l’eau bouillante durant 15 minutes environ, égouttez et réservez.
- Dans une marmite, faire roussir les morceaux de boucané ou de lard paysan avec un filet d’huile.
- Ajoutez les oignons émincés et poursuivre la cuisson trois minutes.
- Ajoutez ensuite le mélange d’épices pilés ainsi que le poivre et poursuivre à nouveau la cuisson trois minutes.
- Ajoutez les tomates concassées ainsi que le curcuma et cuire à couvert et à feu doux pendant 10 minutes approximativement, le temps que les tomates compote.
- Ajoutez enfin les morceaux de baba figues, mélangez délicatement et poursuivre la cuisson à couvert 15 minutes environ.
Goûtez pour vérifier que les babas figues hachées sont bien cuits.
Servez votre cari baba figues immédiatement avec du riz blanc nature, des grains à la créole (type lentilles).