Oui, une assurance prévoyance représente un coût. Mais pour souscrire une couverture adaptée à vos besoins, vous devez comparer le coût d’un contrat avec l’impact financier que peut avoir potentiellement le risque couvert, s’il se matérialise. C’est là l’un des nœuds du problème de la prévoyance : non obligatoire, elle a un impact financier, même si nous ne nous en servons pas, et elle ne prend tout son sens que lorsque nous sommes confrontés aux conséquences pécuniaires d’un risque aléatoire… Vous êtes convaincu qu’il vous faut anticiper ? Prêt à mettre la main à la poche pour mieux vous protéger ? Passons en revue les critères qui vont conditionner votre choix.
Vos critères personnels
• Votre âge
Plus tôt vous vous assurez, moins c’est cher.
• Votre santé
Certaines maladies et pathologies, comme, par exemple, la grossesse pathologique, les affections disco-vertébrales ou les affections psychiatriques, très difficiles à vérifier et à mesurer, interdisent la souscription d’un contrat de prévoyance ou en limitent fortement la portée.
• Vos revenus
Ils vont impacter le niveau de couverture que vous souhaitez et donc votre niveau de cotisation.
• Votre famille
Le nombre d’enfants à charge, la présence ou pas d’un conjoint qu’il faut protéger vont également conditionner vos choix.
• Votre profession
Que vous souscriviez une assurance prévoyance ou une assurance emprunteur, toute profession, même considérée comme non dangereuse, constitue un paramètre important de la tarification que l’on va vous imposer.
Si, de plus, vous êtes artificier, convoyeur de fonds ou pilote automobile… le danger inhérent à votre métier va certainement nécessiter le paiement d’une surprime, voire même vous fermer les portes de certains assureurs qui frappent votre profession d’une clause d’exclusion.
Même vigilance pour les professionnels qui doivent bénéficier d’une protection spécifique, comme, par exemple, les chirurgiens ou les pianistes. Pour eux, une incapacité partielle de la main peut être considérée comme une invalidité totale et ils vont devoir assurer leurs mains moyennant une surprime.
Vos loisirs
Collectionneurs de timbres ou joueurs d’échecs, passez ces lignes. Mais si vous pratiquez le parapente, l’escalade, la plongée sous-marine, le kickboxing, ou tout autre sport considéré comme “à risques”, attendez-vous à être frappé d’exclusions de garanties, à devoir payer une surprime ou à négocier avec votre assureur un contrat sur mesure avec une garantie spécifique permettant un rachat d’exclusion.
Vos critères qualitatifs
Un contrat de prévoyance est composé de plusieurs éléments parmi lesquels on peut trouver, ou pas, selon les cas :
- des garanties concernant le montant, le plafond ou la durée des indemnités journalières ;
- un délai de carence avant indemnisation ;
- une franchise ;
- un taux d’invalidité déclencheur ;
- des exclusions (sports, métiers dangereux, maladies existantes…),
- un capital décès (montant, modalités de versement en rente ou en capital…) ;
- une rente éducation (montant, âge limite…) ;
- une rente conjoint (montant, âge limite…) ;
- une prise en charge des frais généraux en cas d’arrêt d’activité (loyer, salaires, etc.).
Bon à savoir
Si vous changez de profession en cours d’adhésion à un contrat prévoyance, signalez-le à votre assureur !
Dans le cas contraire, celui-ci pourra se prévaloir du défaut de déclaration du changement de profession pour limiter, voire interdire, l’indemnisation en cas de sinistre, et cela même si l’arrêt de travail n’est pas lié à l’exercice de la nouvelle profession.
Les bonnes questions à se poser
Pour choisir la garantie qui vous correspond le mieux, vous devez étudier attentivement tous ces paramètres, comparer les offres et vous poser quelques questions dont les plus importantes sont :
- Mon assurance couvre-t-elle l’Incapacité temporaire totale (ITT) et l’Incapacité temporaire partielle (IPT) ?
- Quelle est la définition de l’invalidité retenue (professionnelle ou toutes activités) ?
- Comporte-t-elle une clause pour l’inaptitude ou la reconversion ?