Pour Philippe Bruneau, président fondateur du Cercle des Fiscalistes, les niches fiscales créent une fiscalité moyenâgeuse et corporatiste, très éloignée de l’idée d’universalité de l’impôt.
Philippe Bruneau tempête depuis des années contre le poids excessif, mais aussi l’illisibilité et l’instabilité de notre fiscalité. Il est également l’initiateur d’un ouvrage collectif consacré aux “intox fiscales”.
Pour AMPHITÉA il évoque le poids des prélèvements obligatoires en France, les rejets du ras-le-bol fiscal dans notre pays, mais aussi la trop grande importance, néfaste à ses yeux, des niches fiscales, responsables à ses yeux d’une fiscalité moyenâgeuse et corporatiste.
Leur suppression est pour lui un préalable indispensable à une réforme de la fiscalité qu’il espère voir conduite « à petits pas », un « grand soir » n’étant plus possible, selon lui, aujourd’hui.
Enfin, attirant l’attention sur les moyens d’investigation et de coercition que la digitalisation de la société a donnés à l’administration fiscale, il plaide pour un rééquilibrage des pouvoirs entre celle-ci et les contribuables. Tous les moyens sont réunis, craint-il, pour que la lutte contre la fraude fiscale, toute nécessaire et justifiée qu’elle soit, devienne un jour liberticide pour peu qu’elle tombe entre de mauvaises mains.