Louise Herault, responsable marketing et communication
Quel est le principe du Fourgon ?
Le Fourgon remet au goût du jour « la tournée du laitier », c’est-à-dire la consigne, qui se pratiquait du temps de nos grands-parents, et qui existe toujours dans des pays comme la Belgique et l’Allemagne. Notre concept repose sur une appli et un site internet.
C’est simple et sans contraintes : le client se connecte, crée son compte et se voit proposer un large choix de produits, dont plus de 300 références de boissons avec une majorité qui sont locales. Toutes nos bouteilles sont en verre, et sont consignées.
Comment cela fonctionne ?
Le client remplit une caisse virtuelle, de 12 grandes boissons ou de 20 petites bouteilles. Il choisit ensuite un créneau de livraison, entre 9 heures 30 et 21 heures, et peut se faire livrer deux heures plus tard.
Au moment de la première commande, il avance le montant de la consigne, somme qui lui est créditée à la commande suivante, après que nos livreurs aient récupéré sa caisse de bouteilles vides. Cette dernière comporte un QR-Code qu’il suffit de scanner pour que l’opération se fasse. Ce renouveau de la consigne est vraiment lié au digital.
Quelles boissons proposez-vous ?
Aussi bien des marques industrielles que des boissons locales. Nous avons à cœur de faire travailler les producteurs locaux et nouons avec eux des partenariats pour les aider à proposer des produits en version consignée.
Aujourd’hui, Le Fourgon, c’est bien plus que de la boisson. Nous nous ouvrons à d’autres produits : biscuits apéritifs, produits ménagers… D’autres références sont à venir, dans l’esprit vrac.
Comment est née l’idée du Fourgon ?
Le Fourgon a été créé il y a deux ans, dans le Nord de la France, par Charles Christory, Maxime Tharin et Stéphane Dessein, trois jeunes papas qui constataient que leurs poubelles se remplissaient plus vite qu’elles ne se vidaient, sans qu’il existe de solutions simples pour y remédier. Ils ont eu l’idée de redonner un nouveau souffle à la consigne, en se servant des outils digitaux d’aujourd’hui.
Où êtes-vous implantés ?
On a démarré dans le Nord de la France, à Lille, et on se développe au rythme d’une dizaine d’implantations par an, environ. Aujourd’hui, nous desservons Nantes, Rennes, Angers, Le Mans, Strasbourg, Nancy, Lyon, Grenoble, Toulouse, Bordeaux, Dunkerque, Amiens, Valenciennes, Lens, Boulogne-sur-mer. Ça va très vite.
Et combien avez-vous de salariés ?
Nous sommes 200 salariés, principalement dans les métiers de la logistique – livreurs et responsables d’entrepôt.
Quels sont les bénéfices environnementaux de la consigne ?
Ils sont énormes. Une bouteille en verre qui n’est pas consignée est refondue à plus de 1 500 °C. Grâce au réemploi, elle est simplement lavée à 60 °C, ce qui permet d’économiser 75 % d’énergie, de réduire les émissions de CO2 de 79 % et la consommation d’eau de 33 %. En deux ans, nous avons réemployé plus de six millions de bouteilles, sachant que chacune d’elles peut être réutilisée plus de 40 fois.
Avec un taux de retour de 97 %, nos clients ont totalement adhéré au concept. En plus de cela, toutes nos livraisons se font en fourgon électrique, pour limiter encore davantage les émissions de CO2.
Qu’est-ce qui vous a donné envie de rejoindre une entreprise telle que Le Fourgon ? L’écologie est un sujet qui vous préoccupe ?
Complètement. Je fais partie d’une génération qui recherche du sens dans ce qu’elle fait et qui est de plus en plus sensible aux enjeux écologiques. En remettant au goût du jour la consigne, Le Fourgon correspondait parfaitement à mes attentes.
Avant de rejoindre Le Fourgon, vous êtes passée par d’autres entreprises. Est-ce différent de travailler dans une entreprise engagée ?
Chez Le Fourgon, les collaborateurs sont effectivement plus engagés qu’ailleurs. Tous les matins, on se dit qu’on ne travaille pas pour rien et que l’on contribue à la protection de la planète. Cela fait une différence.
Quels sont les projets de développement du Fourgon ?
Nous sommes les premiers sur le marché de la consigne, et allons, comme je le disais, étendre notre offre à la partie vrac. Nous allons aussi poursuivre notre expansion sur le territoire français. D’ici la fin de l’année, nous serons présents à Metz et à Saint-Étienne.
Le parcours des bouteilles
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ÉPISODE 1
Les Culottées : quand la restauration favorise l’insertion professionnelle
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ÉPISODE 3
Avec Take a waste, les entreprises optimisent la gestion de leurs déchets
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ÉPISODE 4
Logopouce, un sacré coup de pouce en orthophonie
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ÉPISODE 5
Avec Omedom, les propriétaires y voient enfin clair
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