Votre parcours professionnel ?
Originaire de Guadeloupe, je suis venue à Bordeaux pour mes études supérieures. J’ai suivi le cursus de l’Ecole Supérieure de Commerce de Bordeaux, que j’ai complété par une maîtrise en droit et un DESS de contrôle de gestion.
Après cela, je suis retournée en Guadeloupe, où j’ai été recrutée en tant que directrice administratif et financier à Air Guadeloupe. Dix-sept ans plus tard, cette compagnie aérienne régionale a malheureusement fait faillite, et j’ai créé une activité de consultante indépendante. Au bout de quelques années, je suis redevenue salariée dans une association qui réalisait des bilans de compétence. Cette expérience a duré 22 ans.
Depuis juillet 2022, j’ai repris mon activité et fais des consultations ainsi que des formations en gestion-comptabilité et création d’entreprise à l’Université, à la Chambre des Métiers ou avec le Cnam.
Votre implication dans d’autres activités ?
Depuis 2000, je fais partie du Club Soroptimist de Pointe-à-Pitre, qui est l’équivalent du Rotary au féminin.
Nous œuvrons notamment pour le leadership et l’autonomie des femmes et des filles, par le biais d’une meilleure éducation, d’une meilleure santé, et de la lutte contre les violences faites aux femmes…
C’est ainsi que nous participons à des concours au niveau national, et obtenons des bourses pour des jeunes femmes qui souhaitent poursuivre leurs études ou qui veulent créer leur entreprise.
Je suis également adhérente de 60 000 Rebonds, que j’ai découvert par le biais d’AMPHITÉA. Je vais bientôt devenir marraine, ce qui me permettra d’aider les entrepreneurs qui ont perdu leur entreprise, et qui cherchent à recréer une structure ou à trouver un emploi.
Enfin, en tant que chef d’entreprise, je suis membre de l’UDE-MEDEF, la branche guadeloupéenne du MEDEF. À ce titre, je suis administratrice depuis 7 ans de la CGRR (Caisse Guadeloupéenne de Retraite par Répartition) qui fait partie du groupe AG2R LA MONDIALE.
Votre région et ce qu’il faut absolument découvrir ?
Je recommande d’aller voir les îles, et plus particulièrement Marie-Galante : c’est un petit bout de terre que l’on surnomme la « Grande Galette », en raison de sa forme ronde.
Ce que j’aime là-bas, c’est que les traditions y sont conservées. Il faut visiter l’Écomusée, qui retrace l’histoire de l’industrie sucrière locale, faire le tour de l’île pour voir les vestiges des anciennes usines sucrières, découvrir les sites emblématiques, rencontrer les gens, et goûter à la cuisine traditionnelle.
J’aime aussi beaucoup la route de la Traversée, en Basse-Terre : c’est un très beau parcours de 35 km, avec de grands arbres majestueux, une température rafraîchissante, et des sites extraordinaires telles que la Cascade aux Écrevisses, la Maison de la Forêt, ou encore le zoo de Guadeloupe…
Vos hobbies et vos passions ?
Je suis engagée au sein des Cuisinières de la Guadeloupe, une association qui lutte justement pour conserver les traditions, comme les costumes, les bijoux et la cuisine locale. L’idée est de transmettre à la nouvelle génération tout ce que nous avons reçu.
Par ailleurs, je pratique le quadrille, une danse qui fait également partie de nos traditions. Je fais aussi du taï-chi et du yoga, qui me procurent calme et sérénité.
Votre rôle de Correspondant régional AMPHITÉA ?
C’est d’être la voix des assurés d’AG2R LA MONDIALE, en votant lors des AG, en remontant leurs questionnements, propositions ou revendications…
Ce qui est également important pour moi, c’est de faire connaître à la métropole nos problématiques d’Outre-Mer. Au sein du Comité Outre-Mer, nous avons participé, par exemple, à la réalisation d’un Guide de la protection sociale du dirigeant des DROM, co-rédigé par AMPHITÉA et la CPME. Nous l’avons relu et émis des conseils pour que l’ouvrage soit plus compréhensible, et participons à sa présentation aux chefs d’entreprise de la CPME.
Une anecdote en lien avec AMPHITÉA ?
À l’occasion du dîner de gala lors d’une AG, la compagne d’un Correspondant régional de Martinique a découvert par hasard qu’elle était la cousine d’un Correspondant régional de Corse !
Depuis, des liens se sont tissés : les Martiniquais se sont rendus en Corse, les Corses ont découvert la Martinique… Le Correspondant régional de Martinique et sa compagne se sont même mariés en Corse, il y a 2 ans, conviant parmi les invités une bonne trentaine d’antillais, y compris des Correspondants régionaux AMPHITÉA, dont moi-même, et quelques-uns de l’hexagone. Nous avons célébré l’heureux événement avec notre rhum, notre citron, notre sucre, et les spécialités locales. Ce fut un excellent moment !
Recette du court-bouillon de poisson à l’antillaise
Ingrédients pour 4 personnes
• 4 poissons nasse ou 600 g de vivaneau coupé en darne ou en filets
• 2 tomates bien mûres
• 2 citrons verts
• 1 cs de beurre rouge (roucou)
• 4 cs d’huile d’arachide
• 1 oignon, ail, 2 piments forts, thym, cives, persil
• Sel, poivre
Préparation
- Écailler, vider et laver le poisson.
- Préparer une saumure composée de citron, poivre et sel, une gousse d’ail, un des piments finement hachés, placer les poissons, ajouter 100 ml d’eau, laisser reposer et mariner pendant 3 à 4 heures au réfrigérateur.
- Dans une casserole, verser l’huile, faire chauffer et ajouter l’oignon et les épices hachés, le roucou, les tomates coupées en dés, faire revenir à feu vif pendant 5 minutes, ajouter un peu d’eau et 2 cs de la saumure de préparation.
- Incorporer le poisson, un verre d’eau avec 5 à 6 cs de saumure, le 2e piment sans le couper, couvrer la casserole et laisser cuire pendant 5 mn.
- Goûter et réajuster le sel si nécessaire.
- Retournez délicatement le poisson, afin de faire cuire la 2e face pendant 5 mn également.
- – En fin de cuisson, ajouter un filet de jus de citron, 1 gousse d’ail pressée.
Servir chaud avec du riz blanc ou des racines pays (igname, patate), ou des bananes plantain.
Conseil : cuisson très courte (d’où le nom de court-bouillon…). Restez près de la casserole !