La définition
Qu’est-ce qu’un actif général ?
Avant de répondre à la question, il est important de rappeler la différence, entre un contrat dit « en unités de comptes » et un contrat dit « en euros ».
Dans le premier cas la performance du contrat réplique le ou les supports choisis par le client, à la hausse comme à la baisse. L’assureur se contente de souscrire dans ces supports. Dans le deuxième cas, le capital est garanti à tout moment, et les intérêts attribués années après années le sont également.
L’Actif général (ou fonds euro) est le portefeuille d’actifs, géré par l’assureur, qui adosse l’ensemble des contrats « en euros ». C’est donc un très gros portefeuille d’investissements, construit pour servir une performance régulière et stable, sans risque en capital, et de manière mutualisée.
Qui dit fonds en euros, dit épargne sécurisée pour deux raisons. D’une part, le capital versé est garanti à tout moment de la vie du contrat : quelle que soit l’évolution des marchés, la valeur de l’épargne investie dans un actif général ne diminuera pas. D’autre part, la participation annuelle aux bénéfices du contrat est acquise et les intérêts acquis sont définitivement inscrits sur le contrat.
Qui dit actif général dit aussi épargne prudente. Parce que la taille significative du portefeuille permet de diversifier les risques. Parce que le fait qu’un actif général soit majoritairement constitué d’obligations confère au portefeuille une certaine stabilité. Parce que la gestion du fonds est prudente et orientée vers le long terme
Qui dit actif général dit également rendement annuel régulier, provenant de la participation aux bénéfices, elle-même alimentée par les produits financiers de l’actifs (coupons obligataires, dividendes, loyers). Par ailleurs, la gestion étant majoritairement effectuée en direct par l’assureur, les frais de gestion sont limités et le suivi des risques se fait au plus près.
Enfin, qui dit actif général dit épargne liquide, le remboursement des sommes investies par les assurés devant pouvoir s’effectuer sans délai.
La composition de l’actif général d’AG2R LA MONDIALE
D’un montant de 38,1 milliards d’euros, l’actif général La Mondiale est composé comme suit :
82 % d’obligations pour la sécurité d’une part, et 10 % d’actions et 8 % d’immobilier pour la recherche de diversification et d’espérance de rendements supérieures.
Pour mémoire, l’actif était de 52 milliards d’euros avant la création du Fonds de retraite professionnelle supplémentaire (FRPS), nécessaire afin de se conformer aux exigences de la loi Pacte (obligation de cantonnement des actifs de contrats de Retraite Supplémentaire).
Ce FRPS est une filiale à 100% de La Mondiale et les actifs sont gérés par les mêmes équipes.
Clément Simard, directeur des taux et de la trésorerie d’AG2R LA MONDIALE
L’avis de l’expert
Trois questions à Clément Simard, directeur des taux et de la trésorerie d’AG2R LA MONDIALE
Comment faites-vous pour assurer un rendement régulier quelle que soit l’évolution des marchés ?
Tout d’abord nous appliquons des principes simples et éprouvés de gestions de portefeuille. À la base, toutes les classes d’actifs présentent un certain degré de risques. On sait à quel point les actions peuvent être volatiles. Mais il ne faut pas négliger le fait que l’immobilier et les obligations ne sont pas sans risque non plus. Par ailleurs, au sein de ces classes d’actifs, en étant diversifié sur un très grand nombre d’émetteurs et donc en ayant de très faibles expositions unitaires, on limite grandement l’impact de la déroute éventuelle d’un émetteur. Bref, ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier.
Au-delà de ces bonnes pratiques, l’actif général bénéficie d’un dispositif comptable spécifique qui permet de lisser dans le temps les à-coups du marché. Cela fonctionne comme des amortisseurs ou des coussins… Deux exemples avec la provision pour participation aux excédents et la réserve de capitalisation. Nos fonds propres, renforcés dans le cadre de nos obligations réglementaires, contribuent fortement, eux aussi, à la sécurisation de notre actif général.
Avec l’actif général, l’épargne est sécurisée, prudente et liquide et le rendement est régulier. Mais, revers de la médaille, ce rendement est relativement faible…
Il est sûr que le fait de constituer un actif quasiment sans risque ne peut pas générer un rendement fort. Si on recherche un rendement potentiellement plus élevé, il faut se tourner vers les unités de comptes, c’est-à-dire par exemple les actions, mais aussi pourquoi pas les obligations convertibles, les obligations à haut, les pays émergents. Une promesse de rendement élevé sans risque, ça n’existe pas, … ou alors c’est comme le fonds de Bernard Madoff, ça se termine malheureusement très mal !
Si notre actif général est massivement investi dans des emprunts d’Etat ou d’institutions assimilées (BPI, Cades, SNCF …), nous nous tournons aussi vers les entreprises et les banques qui se présentent sur le marché obligataire. De façon plus récente, nous avons également financé des collectivités locales, des hôpitaux, des projets d’infrastructures, des Entreprises de taille intermédiaire (ETI), qui ont une forte utilité sociale, même si ces actifs sont peu liquides.
En résumé, investir dans l’actif général, c’est gérer son épargne en bon père de famille ?
On peut dire ça, oui ! Mais redisons-le, en matière d’actif général ou d’unités de comptes, la première question que l’on doit se poser avant de choisir son support d’épargne, concerne son horizon d’investissement et la finalité de son épargne. Par exemple, sur des dispositifs de Retraite Supplémentaire, lorsque on est encore loin de la retraite ça peut sembler rassurant de tout mettre sur le Fonds Euro. Or les calculs montrent que les grilles de gestion par horizon créent bien plus de richesse sur la durée. Il s’agit d’être investis sur des actifs plus risqués en début de carrière et de progressivement désensibiliser son contrat.